Le sommeil |
Le sommeil :
Le sommeil évolue au cours de la vie. A la naissance, l'enfant a un sommeil archaïque qui va s'organiser jusqu'à quatre ans environ ; mais cette organisation peut durer bien au-delà (environ 9 ans).
-> Variation de la durée du sommeil avec l'âge
1 mois | 6 mois | 1 an | 2 ans | 3 ans | 4 ans | 5 ans | 7 ans | 9-12 ans | 14-16 ans |
15h | 14h | 13h30 | 13h | 12h30 | 11h30 | 11h | 10h | 9h | 8h30 |
Il s'agit de statistiques. Il peut exister des écarts de
1h à 1h30.
Après 4 ans en général, le sommeil est organisé en une seule période nocturne. La
contrainte du sommeil en début d'après-midi ne se justifie pas. Dormir devient une
possibilité et non une nécessité.
-> Organisation interne du sommeil
C'est une organisation cyclique. Chaque cycle comprend 2 "sortes de sommeil" : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Ces cycles se reproduisent environ 6 fois par nuit chez l'enfant et de 4 à 5 fois chez l'adulte.
Le sommeil
lent est divisé en 4 stades. C'est une période de réparation physique :
. l'organisme s'isole du monde extérieur (tympans relâchés)
. le tonus musculaire diminue
. le système végétatif est modifié : la température diminue, le rythme cardiaque est
ralenti, de même que la pression artérielle et le rythme respiratoire
. les sécrétions externes sont réduites
. l'hormone de croissance est dépendante de la présence de sommeil, sa sécrétion est
conditionnée par les cycles de sommeil lent
Le sommeil paradoxal désigne une activité du cerveau qui est
semblable à celle de l'état de veille alors que le tonus musculaire est voisin de zéro
:
- les yeux bougent sous la paupière
- l'atonie est complète, entrecoupée de mouvements brusques et désordonnés
- la fréquence cardiaque est irrégulière de même que la pression
artérielle
Le sommeil paradoxal chez l'enfant est le moment où s'élabore la myélinisation. Il
joue un rôle important dans la maturation du système nerveux, ainsi que dans les
apprentissages de la mémorisation (phase cognitive). C'est aussi la période des rêves.
A la naissance, le sommeil paradoxal représente 5O % du sommeil total, 30 % à 1 an et
20 % à l' âge adulte. Les périodes de sommeil paradoxal sont plus longues en fin de
nuit.
-> Les bornes du sommeil : endormissement/éveil
Elles semblent liées chez le nouveau né à la satisfaction des besoins alimentaires
auxquels s'ajoutent rapidement les besoins sensori-moteurs et affectifs.
L'endormissement : Une insatisfaction affective ou motrice peut
perturber les mécanismes physiologiques de l'endormissement. A partir de 1 an l'enfant
atteint le sommeil profond au bout d'une à deux heures. Après quatre ans il atteint ce
sommeil en quelques minutes.
La condition impérative de l'endormissement est : accepter la venue du sommeil. Il
faut savoir que comme l'adulte, l'enfant même petit est capable de repousser le sommeil,
de le refuser. Il est nécessaire que l'enfant accepte la venue du sommeil. Nous devons
respecter ou installer des rites d'endormissement (temps calmes, nounours, bisous...).
L'éveil : Chaque individu a ses
besoins propres de sommeil. Si on laisse à l'enfant le temps de dormir, si les conditions
matérielles et affectives sont créées, on voit rapidement s'installer les rythmes
individuels de sommeil.
Le réveil définitif de l'enfant est plus lent que celui de l'adulte :
. certains se réveillent frais et dispos, souvent au sortir d'une période de sommeil
paradoxal
. d'autres s'éveillent « au radar », en état de veille prolongée alors que l'activité tonique et motrice est celle de la veille
. d'autres encore finiront de se réveiller dans leur lit.
Les facteurs qui influencent le sommeil :
La génétique : il est maintenant établi que les individus ne sont
pas égaux devant le sommeil et que cette inégalité est déterminée génétiquement.
La nutrition : la relation entre une perte de poids importante et une
diminution du temps de sommeil a été démontrée chez les anorexiques mentaux.
Les conditions de vie : la qualité du logement, les horaires et les
conditions de travail des parents et de l'écolier, le sentiment d'insécurité engendré
par les perturbations de la vie familiale (chômage, séparation...), ont une grande
influence sur le sommeil.
Rythme de la journée - alternance activité/jour :
Il est important d'adapter l'intensité des activités au rythme individuel des
enfants. Chacun doit pouvoir commencer la journée à son rythme.
Ce début progressif de la journée laisse la place à une activité plus intense en
fin de matinée, sans oublier le retour au calme avant le repas pour que celui-ci soit un
moment agréable et détendu.
La dépense énergétique nécessitée par la digestion impose, après le repas, un
temps d'activités calmes qui permet un bon redémarrage progressif des activités
(certains pouvant choisir d'aller dormir).
Le repas du soir et la veillée s'inscrivent également dans ce rythme et doivent
amener l'enfant détendu au seuil de l'endormissement. Cela implique que certains enfants
qui en ont besoin puissent aller se coucher avant d'autres. Ceci impose une organisation
particulière de veillée.
Rythme et organisation de la vie collective :
Les connaissances de la chronobiologie nous conduisent à proposer un rythme de vie
équilibré et donc à mettre en place une vie collective organisée
-> une journée au centre
Il faut adapter les temps d'activités aux
différents âges et éviter les horaires trop rigides.